La céramique commentée et expliquée - Courants d'Arts

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La céramique commentée et expliquée

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Jeudi 16 juin
Visite commentée au M.T.M. (Musée de la Tour du Moulin) à Marcigny.

Même si la météo caniculaire a réfreiner quelque-peu le courage des adhérents de Courants d'Arts, quelques fidèles ont pu participer à une visite brillamment commentée par Denise Collard.
Denise Collard, spécialiste des céramiques, en est une grande connaisseuse.
Les collections de céramique
Grâce en particulier aux dons de Charles Damiron et aux dépôts du Musée des Arts décoratifs de Lyon, le Musée de la Tour du Moulin peut s’enorgueillir de présenter un bel échantillonnage des arts céramiques ou « arts du feu », qui se répartissent entre la salle du rez-de-chaussée, et la salle des fondateurs, au 1er étage.
La majorité des pièces est en faïence, mais il y a aussi quelques porcelaines, des grès, et des carreaux.
Lexique technique de la céramique
Céramique : terme générique qui désigne tous les objets fabriqués en argile, ayant subi une cuisson de 600°C et plus. On distingue la faïence, la porcelaine, et le grès.

Biscuit : obtenu par une première cuisson entre 600 et 1000°C, dite « cuisson de dégourdi », qui permet de sécher complètement la pâte et de la durcir avant de procéder à l’émaillage.

Faïence : son nom vient de la ville italienne de Faenza. Poterie à pâte poreuse, tournée, ou moulée, ou étirée, puis imperméabilisée par un émail à base de plomb ou d’étain, de sable, de sel marin et de soude, en général blanc et opaque. Elle est ensuite mise à sécher, avant d’être décorée.
Afin d’obtenir des tracés visibles du motif, on utilise un « poncif » : esquisse ou modèle dessiné piqué de trous sur ses lignes principales et destiné à être reporté sur l'œuvre à exécuter au moyen de poudre de charbon de bois. Le peintre trace ensuite le décor au pinceau à l’aide d’oxydes métalliques. Le décor dit de grand feu (obtenu à haute température : 1 000° C) comporte cinq couleurs obtenues par des oxydes métalliques : cobalt-bleu, cuivre-vert, antimoine-jaune, manganèse–violet, fer-rouge. Le décor dit de petit feu, obtenu par une cuisson plus basse autour de 750°C, permet une palette de couleurs plus étendue et plus nuancée.

Faïence fine : plus dure et cuite autour de 1 100° C, son argile blanche et fine est recouverte d’un simple émail transparent ; elle imite la porcelaine.

Majolique : Faïence italienne de la Renaissance initialement inspirée de la céramique hispano-mauresque. Le terme désigne aussi les faïences européennes primitives exécutées dans la tradition italienne (Lyon, Nevers, Montpellier, etc)

Poterie vernissée : à pâte poreuse, imperméabilisée par une glaçure transparente à base de plomb qui peut être colorée avec des oxydes métalliques.

Grès : cuite à 1 200°C, la terre à grès, vitrifiée dans la masse devient dure et imperméable grâce à sa forte teneur en silice.

Porcelaine : blanche, vitrifiée et translucide, elle est souvent recouverte d’une glaçure. La vraie porcelaine dure, faite généralement de kaolin, est cuite à plus de 1300°C.

Engobe : terre liquide, colorée ou non, parfois métallescente, dont on peut recouvrir d’une mince couche la pièce crue encore légèrement humide. C’est la technique la plus ancienne de décor.
Dernière mise à jour le mardi 26 mars 2024
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